mercredi 7 mars 2012

Arrivée au Brésil, terre de contraste !

En accostant sur le rio Paraiba, l’impression de sérénité que nous offre le fleuve est la même que celle que nous avions eu sur le fleuve Sénégal. Mais déjà se profile à l’horizon la massive barrière de béton de Joao Pessoa.

‘’C’est beau, une ville, la nuit’’ écrivait Bohringer. Il n’avait pas tort mais, dans le cas présent, je préfère garder mes distances. Le 3 décembre, en milieu de journée, j’assiste à un assassinat dans la rue. Rafale d’arme automatique en plein centre de Joao Pessoa, un homme tombe et se vide sous le regard résigné des passants.

Le Nordeste est une des régions les plus pauvres du Brésil et la cachaça fait des ravages. Mortalité infantile, alcoolisme, banditisme réduisent l’espérance de vie, mais les brésiliens sont charmants et l’on ne ressent que de la joie de vivre. La Caipirinha se laisse boire. Le rythme se prend vite. La mauvaise variété et la techno  ont remplacé la Samba dans les rues, mais on y danse encore nuit et jour.

Quelques premières idées reçues s’envolent : les brésiliens ne boivent que peu de café. Il est d’ailleurs toujours trop sucré. Victimes de la malbouffe, une grande majorité des brésiliennes sont obèses. Les gamins ne passent pas leur temps à jouer au football. Le Brésil semble sortir de ces stéréotypes.

Travaux de maintenance sur le bateau. Les jours s’écoulent lentement entre chaleur du jour et fraicheur du soir.  Couchers de soleil sur le fleuve, couleur pastel, douceur du fleuve et d’un sax qui nous gratifie chaque soir d’un Boléro de Ravel, contrastent avec le passage de quelques yachts à moteur qui diffusent une musique tonitruante. Les brésiliens ont besoin de bruit, mais ils me font sourire et tout est beau malgré tout.

Le brésil est un continent. Vouloir visiter Rio, c’est un peu comme débarquer à Brest et vouloir visiter Moscou. Je renonce d’emblée à vouloir aller trop loin. Je souhaite par ailleurs éviter, autant que faire se peut les grandes métropoles. Nous passerons tout de même à Récife et à Olinda.

Olinda, ancienne capitale du Pernambuco, est aujourd’hui une charmante petite ville perché sur des hauteurs d’où l’on aperçoit la ville de Récife menaçante.



                                        Récife vue d’Olinda





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