1,50 m à 1,60 m, c’est la profondeur attendue à l’entrée du rio Dulce. Le Bonaventure tire 1,80 m mais nous savons qu’à marée haute, il y a lieu de rajouter 30 à 40 cms. Nous devrions donc avoir entre 1,80 m et 1,90 m d’eau sous la flottaison. J’imagine que nous allons un peu labourer les fonds de vase.
En réalité, nous ne toucherons pas et nous ne saurons jamais combien nous avions sous la quille car le sondeur du bateau avait choisi le moment où nous nous engagions dans la passe pour déclarer forfait. Il ne se remettra en route qu’après notre arrivée.
En réalité, nous ne toucherons pas et nous ne saurons jamais combien nous avions sous la quille car le sondeur du bateau avait choisi le moment où nous nous engagions dans la passe pour déclarer forfait. Il ne se remettra en route qu’après notre arrivée.
Les formalités à Livingston se terminent dans un grand éclat de rire après que l’employée de la douane ait failli tomber à l’eau en débarquant du Bonaventure. Ambiance décontractée...Nous nous sentons bien accueillis. Ils sont cinq à être monté à bord, cinq fonctionnaires de la douane, de l’immigration, de l’agriculture, de la santé et des affaires maritimes, mais aucun d’entre eux ne rentrera à l’intérieur du bateau.
Livingston, vendue pour être une plaque tournante de la drogue avec ses gangs, n’est qu’une gentille bourgade touristique. Un de ses charmes réside dans le fait qu’elle n’est accessible que par voie d’eau, mer ou rivière. Livingston est un peu la capitale des garifunas, mais je vois surtout des indiens dans la rue et quelques noirs, le tout donnant quelque chose de très coloré, moitié indien, moitié caribéen.
Nous nous engageons sur le rio et sur plus de huit miles nautiques, nous progressons au pied d’un canyon dont les rives abruptes sont une jungle épaisse et haute. Ici et là quelques habitations mayas et quelques riches propriétés, l’ensemble étant en harmonie avec le lieu. L’eau est couverte de pélicans.
Le Bonaventure sur le rio Dulce
Habitation Maya sur les bords du rio Dulce
Nous arrivons ensuite sur un lac de près de 20 kms de long, El Golfete.que nous devons traverser entièrement. Sérénité du fleuve après les houles de la mer des Caraîbes, sérénité de l’eau douce après des mois de sel dans l’air et dans les cheveux. Enfin, nous approchons de Fronteras, après plus de 20 miles de navigation. Le fleuve s’est élargi. De nombreuses marinas se sont installées de part et d’autre du fleuve. Il y en a pour tous les goûts. Il s’agit pour nous d’en trouver une qui soit exposée à la brise d’Est pour que le bateau ne souffre pas trop de l’humidité en notre absence. Nous mouillons dans Monkey Bay à deux pas de quelques pontons que se partagent plusieurs propriétaires. L’endroit ne manque pas de charme : Au petit matin, nous sommes réveillés par les cris des singes hurleurs. Nous ne resterons pas là car le mouillage est trop éloigné de la ville et des moyens de communication. C’est finalement à Tijax que nous venons mettre le bateau en ‘’hivernage’’. S’en suivent deux jours de formalités diverses et de désarmement du bateau. Je pars ensuite en bus pour Guatemala city.
Pour finir cette étape du voyage, une photo de l'équipage:
Caro
et Ras captain Jr