dimanche 6 juillet 2014

Drôle de nouveau départ

De retour du Guatemala, heureux de retrouver ma terre, de voir mes arbres grandir, et de faire pousser des légumes au fil des saisons ...




Quelques années s'écoulent et puis, badaboum.., accident de parcours, me voilà reparti au taf.

L'ambiance change radicalement: Singapour, Jakarta, Bangkok, Kuala Lumpur...
Singapour représente à peu près tout ce que je déteste: Des tours et puis des tours et encore des tours, des bretelles d'autoroute dans tous les sens et entre elles, des kilometres de galleries marchandes climatisées où des robots humains marchent les yeux rives sur leur Iphone, sous le regard attentif des cameras. Gare à l'erreur! Big brother is watching you.. Je m'interroge sur ma presence en ces lieux.. 

Après deux mois dans cet enfer de béton et de verre, quelques éclaircies se dessinent: Un joli petit voyage au Myanmar tout d'abord, puis une escapade à Bornéo avec Laura qui m'a rejoint pour ses vacances. Me revoilà dans la nature avec le vague sentiment que cette dernière n'a pas encore dit son dernier mot. 

                 BORNEO





        Kalimantan qui constitue toute la partie indonésienne de Borneo, est couverte de forêts primaires presque exclusivement accessibles par voie d'eau. Nous atterissons à Palangka Raya, en bordure du Sungai Kahayan. Le niveau du fleuve est au plus bas,  ce qui nous permet d'apprécier les constructions sur pilotis. En outre, de nombreuses habitations sont flottantes. Nous embarquons sur un bateau assez spacieux et devrons par la suite changer notre monture au fur et à mesure que les voies d'eau se feront plus étroites. Nous sommes au début de la saison sèche.

 



   Nous sommes en pays Dayak. Il s'agissait à l'origine d'un peuple de chasseurs de têtes. Ils sont encore connus pour leurs tatouages, l'étirement de leurs lobes d'oreille, et leurs grandes maisons communautaires, les "Longhouses". S'ils ne chassent plus à la sarbacane, les Dayak ont néanmoins su conserver leur identité tribale tout en s'adaptant à l'islam et au christianisme.

Notre périple sur le fleuve, nous permet d'approcher des orangs outangs



   mais, ici comme ailleurs, la nature est menacée: Les plantations de palmiers à huile gagnent du terrain et, tout au long du fleuve, nous rencontrons des orpailleurs plus ou moins tolérés par les autorités:

Embarquation servant au pompage du sable (et de l'or). Après filtration, l'or est amalgamé à du mercure, particulièrement toxique, ,mais qui agit comme un aimant. 




  Les orangs outangs ont beaucoup souffert de la destruction d'une partie de la forêt. Nous rendons visite à la fondation BOS (Borneo Orangutan Survival) qui travaille à la protection de l'habitat naturel de ces animaux, participle à leur reinsertion quand il y a lieu et, par extension, milite contre la destruction de ces splendides forêts.


                Sérénité du fleuve à la tombée de la nuit;